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SON HISTOIRE

Sa découverte

Le Venezuela fut découvert par Christophe Colomb le 12 octobre 1498, lors de son troisième voyage. C’est Amerigo Vespucci qui donna à cette terre le nom de Venezuela ou "Petite Venise" car les maisons des Indiens qui se trouvaient dans la région du lac de Maracaibo étaient construites sur pilotis et lui rappelaient Venise.
Sa population était composée d’Amérindiens (Caraïbes, Arawaks et Cumanagatos).


La colonisation espagnole

A partir de 1520, les Espagnols colonisent le Venezuela.
En 1556, le pays est rattaché à la couronne d'Espagne.

Caracas, la capitale, est fondée en 1567.

En 1777, le Venezuela devient une capitainerie générale de l’empire colonial espagnol et il s’y développe un commerce actif de coton, café et cacao.

La colonisation des Espagnols se poursuit jusqu’au 19 avril 1810, date à laquelle le Général Francisco de Miranda inspire les premiers mouvements d’indépendance.


Son indépendance

Miranda proclame l'indépendance du Venezuela le 5 Juillet 1811. Ce jour marque la création de l'état vénézuélien.

Le Jeudi Saint de 1812, un fort tremblement de terre secoue le pays, tuant plus de 10.000 personnes et causant des destructions importantes à Caracas et dans d'autres villes. C'est à cette occasion que Bolivar prononça sa fameuse phrase : "Si la nature s'oppose à nous, nous la combattrons et feront en sorte qu'elle nous obéisse". Cependant, les royalistes, et beaucoup de religieux qui le soutiennent, profitant de l'ignorance du peuple disent que c'est un châtiment de Dieu.

Miranda, qui a reçu le titre de Général en Chef et les pouvoirs absolus pour défendre sa nouvelle patrie, est battu à San Mateo et n'a d'autre solution que de se rendre le 25 Juillet 1812, signant un armistice, lequel ne fut pas respecté par Monteverde. Monteverde le fait emprisonner au moment où il s'apprête à quitter le pays. Il fait également tuer des milliers de personnes, y compris des femmes et des enfants, parmi les patriotes qui approuvent l'indépendance. Miranda meurt pendant sa détention à la prison de La Carraca (Espagne), le 24 Juillet 1816.

En 1813, Simón Bolívar, surnommé le Libérateur, réussit à installer un gouvernement à Caracas.
En 1814, José Tomás Boves, fidèle à la couronne d'Espagne, vainc Bolivar. Il décrète alors la liberté des esclaves et réalise le partage des terres entre les paysans.
Mais, après 10 ans de lutte contre les Espagnols, Bolivar remporte la victoire décisive lors de la bataille de Carabobo, le 24 Juillet 1821. L'indépendance du Venezuela est consolidée. C'est la fin de la guerre d'indépendance. Bolivar organise la Fédération de Grande Colombie, qui unit le Venezuela, l'Equateur, le Panama et la Colombie.


Les Caudillos

Au cours de l'année 1830, divers évènements marquent la fin de l'époque de l'indépendance : la mort de Bolívar, la séparation du Venezuela de la Grande Colombie, la nouvelle constitution de 1830...

En 1831, José Antonio Páez, héros de l'indépendance, assume la présidence. C'est le début d'une série de changements dans l'exercice du pouvoir, d'un caudillo (chef militaire) à l'autre.

Entre 1858 et 1863, se déchaîne au Venezuela la guerre civile, aussi appelée guerre fédérale.
D'un côté se trouvent les conservateurs et de l'autre les fédéralistes ou libéraux.
Les conservateurs appartiennent à l'oligarchie et ne veulent pas entendre parler d'égalité : ils veulent conserver leurs privilèges. Les fédéralistes, quant à eux, sont conduits par Ezequiel Zamora, Antonio Guzman Blanco et Juan Crisostomo Falcon. Ils recherchent l'élection populaire et la chute de l'oligarchie. Vainqueurs en 1863, ils promulguent le "décret de garanties" qui attribue divers droits (droit à la vie, à la propriété et à l'inviolabilité du domicile).

De 1870 à 1888, Antonio Guzmán Blanco dirige le pays de manière autoritaire. Sa politique s'oriente vers une laïcisation de l'État et une modernisation de l'économie. Son gouvernement est suivi de plusieurs dictatures militaires, dont celle de Cipriano Castro.
Castro quitte l'état de Tachira avec 60 de ses hommes et arrive à Caracas le 22 Octobre 1899, après avoir livré diverses batailles. Cette période est connue sous le nom de "Révolution Restauratrice". Il est tout d'abord nommé Président provisoire jusqu'à la révision de la constitution en 1904.
En 1902, Castro s'oppose à la Grande-Bretagne et à l'Allemagne, qui bloquent les ports vénézuéliens en raison de dettes non remboursées par l'État vénézuélien. Le conflit est réglé par le tribunal de La Haye, qui tranche en faveur des Européens en 1904 : en juillet 1907, le Venezuela s'acquittera de ses obligations.
En 1904, Cipriano Castro est nommé Président jusqu'en 1911. Son vice-président est Juan Vicente Gomez, un des généraux qui faisait partie des 60 hommes qui l'avaient accompagné.

Gomez assure l'intérim à plusieurs reprises, pendant les voyages à l'étranger de Castro. Mais, profitant de la présence de Castro à Paris, il prend le pouvoir le 19 décembre 1908, interdisant le retour au pays de son ancien chef. Il réalise ainsi le coup d'état qui le maintiendra au pouvoir jusqu'à sa mort en décembre 1935.
C'est sous son régime que se crée, en 1922, l'industrie pétrolière vénézuélienne. De nombreux ouvriers agricoles émigrent vers les zones pétrolières, où ils trouvent plus facilement du travail. Quelques aspects positifs de cette époque sont justement l'arrivée des investissements étrangers (particulièrement dans le secteur pétrolier qui permettent au Venezuela de développer cette industrie) et le règlement de la dette extérieure qui étrangle le pays.


La démocratisation

Avec la mort du Général Gomez, en 1935, une des dictatures les plus fortes de l'histoire du Venezuela, touche à sa fin : c'est le début de la démocratisation.

Le général Eleazar López Contreras va alors présider de 1935 à 1941.

En 1941, un autre général, Isaías Medina Angarita, devient président.
Il modifie la constitution pour permettre l'existence de partis politiques, auparavant considérés comme "révolutionnaires". Il établit aussi le suffrage universel direct pour les députés mais non pas pour la présidence.
Son gouvernement prend fin lors d'un putsch, le 18 octobre 1945.

Un conseil de gouvernement présidé par Rómulo Betancourt, chef de l’Action Démocratique (AD), le remplace. Ce conseil dure trois ans et modifie la constitution pour permettre le suffrage universel direct par bulletin secret (1947).
Le vainqueur en est l'écrivain Rómulo Gallegos. Mais, il reste très peu de temps au pouvoir : il est déplacé quelques mois après son élection, vers la fin de 1948, par un autre conseil de gouvernement présidé par Carlos Delgado Chalbaud.
Deux ans après, il est kidnappé et assassiné.

En 1952, de nouvelles élections ont lieu : le candidat de l'opposition, le militaire Marcos Pérez Jiménez, en est le vainqueur, mais grâce à une fraude.
En avril 1953, le Venezuela, qui était appelé officiellement les Etats-Unis du Venezuela depuis 1864, prend le nom de République Bolivarienne du Venezuela.
En 1958, Jiménez doit fuir du pays, à cause du mécontentement populaire dû à la dictature qu'il réinstalle.

La démocratie

Après la chute de Pérez Jiménez en 1958, le pays commence sa véritable étape démocratique. Le social démocrate, Rómulo Betancourt (Action Démocratique ou AD), devient le président. Sa période de gouvernement est très agitée, à cause de l'existence d'une guérilla. Il réussit malgré tout à consolider les institutions démocratiques. Il mène une politique de réformes et de modernisation de l'agriculture et du secteur industriel.

En 1960, le Venezuela adhère à l'OPEP.

En 1964, Raúl Leoni, autre membre de l'AD, est élu. Ne disposant de la majorité au Congrès, il forme un régime de coalition. Pendant son gouvernement, s'initie le procès de pacification qui sera conclu par son successeur, le chrétien démocrate (COPEI) Rafael Caldera, élu en 1969.

Rafael Caldera signe la loi de réversion, premier pas vers la nationalisation du pétrole, qui établit qu'en 1983, toutes les concessions pétrolières en mains étrangères ne seraient pas reconduites. A la fin de son gouvernement, en octobre 1972, suite à la "Guerre des six jours" entre Israël et l'Égypte, les pays arabes font un embargo pétrolier qui entraîne l'augmentation des prix du pétrole de 3 à 14 dollars le baril, triplant ainsi le budget du pays, de 14 à 42 millions de bolivars.

En 1974, Carlos Andrés Pérez (AD) arrive au pouvoir. Il tente d'améliorer les relations avec les pays voisins du Venezuela, mais suit une ligne de plus en plus indépendante vis-à-vis des Etats-Unis. Il exprime ouvertement son hostilité envers la dictature du Chili et renoue les relations diplomatiques avec Cuba. Enfin, il nationalise l'industrie du fer et de l'acier en 1975 et l'industrie pétrolière en 1976.

Pendant les périodes suivantes, sous les présidents Luis Herrera Campins (Démocrate-chrétien) et Jaime Lusinchi (AD), un processus de forte inflation commence. Cette inflation est accompagnée d'une forte dévaluation de la monnaie. A la fin du gouvernement de Lusinchi, les réserves internationales du pays sont à un des niveaux les plus bas de son histoire.

Carlos Andrés Pérez, de nouveau président de 1988 à 1993, doit prendre des mesures économiques d'émergence. Il relance un programme d’austérité. En février 1989, l'augmentation brutale des prix à la consommation déclenche de vives protestations à Caracas. Ce mécontentement populaire continu vis-à-vis de la politique du gouvernement se concrétise lors des abstentions massives aux élections locales de 1989.
En 1992, deux coups d'état ratés se produisent : le premier, le 4 Février, par un groupe d'officiers où l'on comptait Hugo Chávez Frías, l'actuel président, et Francisco Arias Cárdenas, l'autre candidat aux élections de l'année 2000, et le second, les 27 et 28 Novembre.

En mai 1993, la pression politique contre le gouvernement devient de plus en plus forte. Carlos Andrés Pérez commence à perdre l'appui de son parti politique, l'Action Démocratique. Il est alors remplacé par un historien, Ramón Velásquez jusqu'aux prochaines élections de décembre 1993 où Rafael Caldera redevient président.
C'est le retour des contrôles des prix, en particulier de l'essence. Cependant, à la moitié de sa période présidentielle, un changement radical de politique entraîne l'élimination des contrôles de prix, notamment celui de l'essence.

Le 6 Décembre 1998, le leader des tentatives des coups d'état de 1992, Hugo Chávez, est élu Président Constitutionnel avec 56,5 % des votes. Hugo Chávez finit ainsi sa "révolution" politique pacifique avec la promesse de commencer la construction d'un pays plus juste.
Le 15 Décembre 1999, les Vénézuéliens approuvent une nouvelle Constitution qui autorise notamment les référendums sur la destitution des présidents.
Le 30 Juillet 2000, Hugo Chávez est réélu pour six ans.
Le 11 Avril 2002, à la faveur d'un bref coup d'Etat, un gouvernement intérimaire enterre la Constitution, dissout le Congrès et la Cour suprême, et promet des élections d'ici un an. Mais, le 14 Avril, suite aux manifestations de la population contre les mesures prises par le gouvernement intérimaire, les militaires favorables à Hugo Chávez le remettent au pouvoir.
Le 2 Décembre 2002, le principal syndicat et la Chambre de commerce nationale se joignent aux opposants du monopole pétrolier pour lancer une grève dans le but de renverser Hugo Chávez. Cette grève dure deux mois. Les conséquences sont rudes pour l'économie. Au premier semestre 2003, le PIB recule de près de 19% : en deux mois, la production de pétrole chute de 3 millions de barils par jour à 700 000.
Après la grève, le Venezuela doit faire face à une fuite massive des capitaux et à un phénomène de défiance vis-à-vis de sa monnaie. Le gouvernement instaure alors un plan d'austérité et introduit le contrôle des changes et des prix. Mais cette politique a, tout d'abord, un effet néfaste sur les activités non pétrolières.
Par la suite, le tarissement des importations, le contrôle des changes, et surtout la reprise des exportations pétrolières permettent au pays de renouer avec la croissance. Le gouvernement a de nouveau accès aux marchés financiers internationaux et en profite pour restructurer sa dette et réaliser d'importantes économies. L'allègement de la dette permet au gouvernement de libéraliser le contrôle des changes et les importations peuvent reprendre.

Le 28 Novembre 2003, l'opposition organise un week-end de signature d'une pétition demandant l'organisation d'un référendum sur la destitution d'Hugo Chávez. Le 19 Décembre, l'opposition recueille 3,4 millions de signatures, bien au-delà des 2,4 millions nécessaires à la tenue du scrutin.
Mais, le 25 Février 2004, le Conseil national des élections annonce que plusieurs dizaines de milliers de signatures ne sont pas valides et demande leur confirmation. Ce n'est donc que le 2 Mars que le Conseil national des élections accepte les signatures présentées par l'opposition.
Le référendum révocatoire a lieu le 15 août. Les Vénézueliens voient un grand enjeu dans ce référendum : 90% des électeurs participent au scrutin. Mais, Hugo Chávez n'en ressort que plus fort avec 60% des Vénézueliens qui l'approuvent.
Pourtant, le pouvoir d'achat se dégrade, le taux de chômage officiel atteint 18% et on estime que plus de 80% de la population vit sous le seuil de pauvreté.

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